Qu’est-ce qui explique une forte activité de la part de son chat ?


  • Alimentation : Les chats très agités sont souvent insatiables. Cela peut s’expliquer par le fait que ces derniers sont trop rationnés (« Quelle est la bonne fréquence pour nourrir son chat ? »). Il se peut également, que le bien-être alimentaire de votre chat ne soit pas nécessairement comblé de manière globale. À savoir que si ce n’est pas encore le cas, l’idéal serait de passer à une alimentation Ad Libitum.
  • Instinct de chasse : Prédateurs naturels avec un fort instinct de chasse, les chats peuvent devenir très actifs lorsqu’ils chassent des proies imaginaires ou des jouets. Avec des périodes d’éveil à l’aube et au crépuscule, ils peuvent posséder une forte activité lors de ces moments de la journée. En effet, ces dernières correspondent à leurs habitudes de chasse dans un milieu naturel. Il s’agit donc d’un comportement inné. Et il est indispensable de bien faire la différence avec un comportement inadapté.
  • Ennui : Les chats ont besoin de stimulation mentale et physique. De ce fait, l’ennui peut les inciter à rechercher des activités pour se divertir comme courir, sauter ou jouer. Ainsi, améliorer la qualité de vie de votre chat, et par conséquent son ennui, passe obligatoirement par un réaménagement de son espace de confort (« Enrichir l’environnement de son chat »).
  • Stimulation environnementale : Des éléments bruyants dans l’environnement de votre chat peuvent déclencher une activité accrue. Cela peut concerner d’autres animaux domestiques, des oiseaux à l’extérieur, ou encore des modifications au sein du foyer.
  • Besoin d’exercice : De la même manière que les humains, les chats ont besoin d’exercice pour rester en bonne santé. Il est donc préconisé de jouer 20 minutes ensemble, tous les jours. Bien sûr, il est possible d’espacer les séances de jeu pour les personnes très occupées. C’est d’autant plus valable pour un chat possédant une forte activité. En effet, « la gymnastique » peut être un moyen pour les animaux très actifs de dépenser leur énergie. Et dans la même mesure, de maintenir une bonne condition physique.
  • Stress ou anxiété : Dans un type de cas plus grave, un chat peut devenir très actif en réponse au stress ou à de l’anxiété. Cela est souvent dû à des changements mal reçus, un traumatisme, des réprimandes, ou encore d’autres facteurs perturbateurs.

Cela semble logique. Assurément, un chat est fatalement plus susceptible d’être heureux, et aura une moindre tendance à l’hyperactivité s’il dispose d’un accès à l’extérieur. Dans le cas où il vous est possible d’aménager un espace sécurisé sur une terrasse ou un balcon, il sera toujours plus agréable pour votre chat d’en profiter. Sinon, attention aux accidents et aux maladies, qui sont deux composantes importantes dans le fait de laisser sortir son chat dans la nature, sans lui assurer une zone de protection.

Néanmoins, même sans avoir la possibilité de sortir dehors, les chats hyperactifs peuvent tout aussi être stimulés par leur environnement intérieur. En réalité, l’aménagement d’un grand territoire de chasse peut être une alternative relativement décente. Dans ce cas, il est alors question d’une certaine mise en place et de nouvelles habitudes au niveau du rythme d’activité de votre animal. Qui plus est, l’espérance de vie d’un chat qui sort est inférieure à celle d’un chat d’appartement, ne sortant jamais.

Le syndrome HS-HA fait réagir un chat excessivement à tous les stimuli. Plus précisément, c’est un trouble du développement à l’état de chaton. Ce dernier est caractérisé par un déficit des auto-contrôles. À savoir que HS-HA signifie « Hypersensibilité – Hyperactivité ». On parle alors d’un animal qui réagit à toutes les stimulations, sans filtrer les informations. Et qui, par la même occasion, présente un comportement moteur hypertrophié, non contrôlé. Cela peut entraîner entre autres, de l’agressivité (« Chat agressif, que faire ? ») de la part de votre chat.

L’origine de cette hyperactivité est un déficit de régulation maternel dans les premières semaines de vie. C’est-à-dire un chaton orphelin ou mal sevré. Il est à noter que ce syndrome est moins fréquent chez le chat que le chez le chien. Toutefois, il peut être difficile de faire la différence entre, par exemple, des agressions d’une anxiété intermittente et celles du syndrome HS-HA. Dès lors, il semble donc crucial de faire évaluer l’état de votre chat chez son Vétérinaire référent avant d’envisager quoi que ce soit.

  • Absence, retard ou défaut d’acquisition des auto-contrôles chez un chaton de plus de 2 mois : Maladresse avec chutes fréquentes, ingestion de corps étranger, pas ou peu de contrôle sur les morsures et les griffures lors des séquences de jeu.
  • Hypervigilance associée à la présence de stimuli continuels dans l’environnement : Agression régulière avec comportement de type prédation sur le propriétaire.
  • Absence de satiété : Gourmandise exacerbée ou polyphagie. Celle-ci se caractérise par un comportement alimentaire excessif et l’absence de la sensation de satiété. En conséquence, un chat mange beaucoup car il a toujours faim.

Si vous pensez que votre chat est concerné par ce qui est précédemment décrit, il est important de ne pas renforcer les comportements indésirables. D’autre part, lui permettre de sortir à l’extérieur si cela est possible, mais aussi et surtout : structurer son environnement. La présence d’un autre chat adulte, non hyperactif peut également être un élément bénéfique.

Bien évidemment, le syndrome HS-HA est une explication parmi tant d’autres. En l’occurence, il existe également l’Hyperagressivité primaire. Cette dernière s’exprime par une intolérance au contact. Cela est lié au fait que le chaton a peu ou pas été manipulé par la main humaine, voire a subit un stress important au cours de son développement.

Comprendre les besoins individuels de votre chat, lui fournir un environnement enrichissant et des soins appropriés sont essentiels pour gérer une forte activité de manière efficace. Cependant, il est préférable de revenir encore à l’essentiel. Soit que ce type de comportement peut souvent relever du domaine médical. L’expertise d’un Vétérinaire s’avère donc inévitable pour comprendre et savoir réellement ce qu’il en est. À plus forte raison, si vous remarquez des changements soudains ou drastiques dans le niveau d’activité de votre chat.

De même, l’intervention d’un Comportementaliste Félin peut s’avérer interessante dans ce type de problématique. Réellement, ce dernier peut travailler en étroite collaboration avec le Vétérinaire de votre chat. D’ailleurs, un traitement médical est souvent susceptible d’être prescrit lors d’une forte activité. Le tout en étant généralement accompagné d’une thérapie comportementale, et les chances pour que vous puissiez connaître de nouveau des jours plus calmes remonteront considérablement.