Chapalu est une légende. Généralement noir et monstrueux, ses récits sont racontés par le biais de manuscrits médiévaux français rattachés à la légende Arthurienne.
Un mythe ?
Plusieurs noms pour un seul conte : Capalu, Capalus, Cath Paluc, Cath Palug, Cath Paluc, Cath Balug ou Cath Balwg.
Il existe une légende peu connue, où suite à un terrible combat, le Roi Arthur connu de tous, a été jeté par Chapalu dans la palud. C’est-à-dire un marécage. « Palud » est un mot qui désigne généralement une zone marécageuse ou un marais. Dans le contexte de l’épopée Galloise d’Arthur et du monstre Cat Paluc, il est possible que « Paluc » soit dérivé de ce terme pour évoquer une créature qui habite dans les marécages ou les eaux troubles. Cela renforcerait l’image du monstre comme une entité mystérieuse et redoutable. Émergeant alors, des profondeurs pour semer la terreur parmi les marins et les habitants des régions côtières.
À contrario, l’idée d’un Roi Arthur terrassé par une bête comme celle précédemment décrite est contredite par des professeurs et d’autres récits de la légende Arthurienne. Toutefois, nous pouvons relever le fait qu’un monstre sans foi ni loi soit associé à l’image du chat moderne que l’on connait. À ne pas oublier, qu’à l’époque du Moyen-Âge ce dernier était considéré comme effroyable (« Les chats sorciers du Moyen Âge »).
Au départ, il apparaît que Chapalu n’est pas forcément un chat. En effet, il semblerait que cela soit avant tout une figure mythologique qui a émergé dans la culture populaire, notamment sur Internet. Plutôt décrit comme un être mystérieux et insaisissable, il est souvent associé à des événements étranges et paranormaux. Ce dernier est parfois représenté comme une créature humanoïde aux longs cheveux noirs, portant une robe sombre et un masque. Les détails de son histoire varient considérablement selon les récits. Malgré cela, il est généralement dépeint comme un esprit vagabondant dans les coins les plus sombres.
Voici une version simplifiée de la légende de Chapalu :
D’abord, Chapalu est décrit comme une créature terrifiante. Souvent représentée comme un monstre marin ou un dragon. Il est dit qu’il hantait les eaux autour de l’île de Bretagne. Selon la légende, Cath Paluc était connu pour attaquer les navires et dévorer les marins imprudents qui osaient naviguer près de son domaine.
Ce récit est souvent associé à des thèmes plus larges d’aventure et de courage. Les héros qui affrontaient cette bête devaient faire preuve de grande bravoure et de ruse. Le but étant, de vaincre le monstre et de protéger leur communauté des dangers qu’il représentait.
Comme de nombreux mythes celtiques, le conte de Chapalu/Cath Paluc peut varier selon les régions et les sources. Mais, il demeure un récit captivant qui témoigne de l’imagination et de la richesse culturelle des anciens peuples celtes. Toutefois, l’idée originelle du conte demeure à travers les différentes histoires.
La variante concernant un chat noir est la suivante :
Originaire du folklore, l’histoire est exposée dans le cycle du Mabinogion. Une collection de récits médiévaux Gallois au nombre de quatre. Ils sont écrits en moyen Gallois (Gallois du XII au XVI siècle). Et font référence à la mythologie celtique de l’Antiquité. Ces mythes se sont transmis de génération en génération, et à travers les siècles.
Chapalu est une créature féline mythique, souvent décrite comme un monstre ou un chat géant. Dans la version la plus célèbre de la légende, Cath Paluc est la progéniture de la chatte de la sorcière de la colline. Cette dernière a la propriété de posséder des pouvoirs magiques. Quant à lui, le monstre est connu pour terroriser les habitants de l’île de Mona (maintenant Anglesey, au Pays de Galles) et se cacher dans une grotte sur la côte rocheuse.
La légende est souvent associée à la figure de Culhwch, un personnage du Mabinogion. Il s’agit d’un protagoniste devant relever une série d’épreuves (une quarantaine) pour gagner la main de la belle Olwen, fille d’un maléfique géant. Les épreuves, dont une partie est relatée, comprennent des péripéties comme la chasse au sanglier magique ou encore la traque et la mise à mort de Chapalu. Ce qui nécessite l’aide d’un chien nommé Cafall.
Cet épisode de Cath Paluc incarne souvent les thèmes de la quête et de la confrontation avec des forces surnaturelles. En somme, elle est une partie importante du riche folklore celtique. Cette chimère ayant inspirée de nombreuses histoires et traditions dans les îles britanniques et au-delà.
Morale de l’histoire ?
La morale de Chapalu peut varier en fonction des interprétations et des leçons que les auditeurs ou les lecteurs choisissent de tirer. Cependant, quatre grandes idées ressortent systématiquement :
- La coopération et l’entraide : Culhwch ne peut vaincre Cath Paluc seulement grâce à l’aide de son fidèle chien, Cafall. Cette interprétation met en valeur l’importance de la coopération et de l’entraide dans la résolution des problèmes et des défis.
↓ - La bravoure et la persévérance : La quête de Culhwch pour vaincre Cath Paluc met en avant la nécessité d’être courageux et persévérant face à des défis apparemment insurmontables. La morale pourrait souligner l’importance de faire preuve de détermination et de ne pas abandonner face à l’adversité.
↓ - La nature destructrice de la sorcellerie : Dans certaines versions, Cath Paluc est né de la chatte de la sorcière de la colline. Cela peut être interprété comme une mise en garde contre les dangers de la magie noire ou de la sorcellerie. La morale pourrait souligner les conséquences néfastes de manipuler des forces occultes.
↓ - La victoire sur le mal : Cath Paluc est souvent dépeint comme une créature maléfique qui terrorise les habitants de l’île de Mona. Cette description pourrait souligner l’importance de combattre et de surmonter le mal pour instaurer la paix et l’harmonie.
En conclusion, l’enseignement de Chapalu peut être interprétée de différentes manières. Mais, elle met souvent en valeur des thèmes tels que le courage, la coopération, le respect et la prudence dans l’adversité.